...de toujours dire au revoir , de ne pas se quitter fâché..et surtout de ne pas hésiter à dire son amour à ceux qu'on aime...
J'avais prévu un très long "billet"(*), mais parfois les choses ..changent..et du coup je vais partager avec vous cette histoire (qui me trotte dans la tête depuis ce matin...)...l'histoire d'un tablier..
Une très gentille personne m'a un jour envoyé un mail sur ..
."Le tablier de ma maman"
Le principal usage du tablier de ma maman était de protéger sa robe de jour (à ne pas confondre avec sa robe de sortie, qui était celle qu’elle mettait pour aller en ville !). La robe de jour, celle qu’elle mettait en se levant tous les matins et qui faisait toutes les saisons était inusable, je ne lui en ai jamais connu d’autre.
Mais en plus de cela, le tablier de ma Maman avait de multiples usages.
Il servait de gant pour retirer une poêle ou un plat brûlant du fourneau.
Il était utilisé, sans aucune retenue, pour essuyer nos larmes (et quelque fois les siennes), et , à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies, dans un envol de tendresse quand elle nous serrait contre elle, pour nous empêcher de fuir.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs, les poussins à réanimer, et parfois les œufs fêlés qui finissaient dans le fourneau, alimentant le feu qui soudain, par je ne sais quelle alchimie, devenait plus vivace.
Quand des visiteurs étrangers arrivaient, le tablier servait d’abri aux enfants timides que nous étions parfois et quand le temps devenait plus frais, Maman s’en emmitouflait les bras. Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au-dessus du feu de bois, il nous protégeait de la pluie durant le court instant qu’il fallait pour traverser la cour et arriver jusqu’à la petite cabane qui servait de toilettes.
C’est encore lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusqu’à la cuisine, qui servait à ramasser les pommes trop tôt tombées du pommier.
Dans le potager, il servait de panier pour les nombreux légumes : après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux en fin de saison, il était utilisé pour ramasser les châtaignes et les noix. Quand il déversait sa cargaison sur la table de la cuisine, celles ci roulaient partout et nous nous élancions à leur recherche sous les meubles, pour les jeter à nouveau dans le tablier grand ouvert.
Quand des visiteurs arrivaient d’une façon impromptue, c’était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière !
À l’heure de servir le repas, maman allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes aux champs savaient aussitôt qu’ils devaient passer à table.
Maman l’utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes toute craquelante sur le rebord de la fenêtre pour qu’elle refroidisse… Mais le meilleur usage du tablier était quand il se transformait en berceau ou en ambulance quand l’un ou l’autre d’entre nous, ses enfants, tombait (c’était le terme consacré) malade ou souffrait d’un malaise.
Oui il y avait surement une grosse quantité de microbes qui devaient s'y déposer , pour nous qui vivons dans l'ère de "l'hygiène"...
Mais y a-t-il meilleur virus à attraper que celui de l'Amour ?..
"petite fée" vous souhaite un... joli (oui... quand même ,on ne se refait pas...) tablier "plein de microbes" !!
et pour rester dans l'esprit "d"antan", si l'envie de tricoter vous prenait...que diriez-vous de cette ...laine...
quelqu'un a dit :
" Si tu ne peux être le crayon qui écrit le bonheur, essayes d'être la gomme qui efface la tristesse"...
(*) je rédigerai ce long billet très très prochainement , car je souhaite le consacrer à ceux que j'aime , ceux et Celle à qui j'ai pensé car trop loin..., ceux et celles... très proches (géographiquement et dans mon coeur) pendant ce week end...tous ceux et celles à l'oreille de qui... j'ai envie de murmurer..